S’IL est une constante fondamentale marquant l’approche développementielle mise en œuvre par le Président Kaïs Saïed depuis les premiers jours de son accession à la présidence de la République en octobre 2019 — contrairement à ceux qui prétendent que la lutte anti-corruption date du processus du 25 juillet 2021 —, c’est bien la guerre sans relâche qu’il mène contre la corruption sous toutes ses facettes.
Il ne cesse de réaffirmer dans toutes ses apparitions médiatiques, visites inopinées ou communiqués présidentiels, son attachement à poursuivre cette guerre et à en faire la priorité absolue de son programme relatif à son second mandat.
La semaine qui vient de s’écouler a enregistré deux événements d’une importance majeure.
D’abord, la visite inopinée à Henchir Chaâl à Sfax où il a pris connaissance, de visu, des dysfonctionnements, des dérapages et des erreurs qui distinguent depuis quelques années la gestion de cette importante institution domaniale, l’une des plus célèbres en Afrique.
Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de dénoncer la mauvaise gestion pratiquée par les responsables chargés de diriger ce grand domaine agricole qui s’étend sur plus de 5.000 hectares.
Ensuite, la visite d’inspection ou de suivi, elle aussi inopinée qu’il a effectuée à Kairouan pour voir où en sont les travaux de restauration des bassins des Aghlabides, travaux destinés à sauver de la perdition ce monument historique placé sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Malheureusement, rien n’a été entrepris depuis 2017 et les études dites techniques tardent à être réalisées, dilapidant ainsi les crédits publics qui leur sont consacrés. La réaction du Chef de l’Etat a été immédiate : il n’est plus question que les études traînent encore et que les travaux de restauration attendent toujours le feu vert des pseudo-experts étrangers qui s’ingénuent à faire retarder le démarrage du projet.
Désormais, les travaux de restauration des bassins des Aghlabides seront conduits par l’ingénierie militaire dont l’expérience, l’expertise et le sens des responsabilités ont été prouvés lors des travaux de réhabilitation de la piscine municipale du Belvédère, dans le respect des délais prescrits à l’avance et aussi en s’astreignant au coût financier de l’opération.